Créer son village par Marie Emond
Ayant souvent déménagé, et même d’un continent à un autre, j’ai appris à ‘créer mon village’ à partir de mes propres découvertes, rencontres et expériences. Chaque lieu où j’ai posé mes valises est devenu une étape sur mon chemin intérieur, et chaque changement d’adresse m’a demandé de recréer un sentiment d’appartenance, parfois à partir de presque rien. Avec le temps, j’ai compris que mon village n’était pas un endroit précis : c’était l’ensemble des liens que je choisissais de tisser.
Quand je trouve un commerce qui m’enchante, je me fais une joie de le dire. D’une fois à l’autre, de belles conversations se déroulent et, petit à petit, cela devient partie intégrante de mon réseau. Je crée ainsi mon village, non pas par obligation, mais par élan du cœur. C’est un geste simple : reconnaître l’autre, lui accorder quelques instants sincères, laisser la chaleur circuler entre deux personnes qui, jusqu’alors, ne se connaissaient pas.
Quel bonheur je ressens à prendre le temps d’échanger quelques mots avec la ou le bibliothécaire, la personne qui tient le magasin de vrac, la personne à la caisse de l’épicerie qui me reconnaît et que je suis heureuse de saluer. Bref, tous ces moments qui, indépendamment, semblent anodins, s’accumulent et contribuent à me donner le sentiment d’appartenir à une communauté. Ce sont de petites graines de présence, offertes et reçues, qui finissent par créer une terre fertile autour de soi.
Lors d’une visite dans une petite ville il y a plusieurs mois, je découvre une petite épicerie santé. On y trouve de tout, et j’ai tellement de reconnaissance que ce commerce soit là que j’exprime ma gratitude à la personne à la caisse. Je lui dis que si j’habitais là, c’est ici que je viendrais chercher toutes mes denrées. J’ajoute que je sais combien tenir une telle boutique demande du courage, de la constance, parfois même beaucoup de foi. Et que j’apprécie de tout cœur qu’elle existe.
Il s’avère que la personne à qui je parle est la jeune propriétaire. Mes mots la touchent profondément, car elle traversait justement une période difficile avec son magasin. Nous voilà toutes les deux émues, prises par surprise par ce moment suspendu. Nous rions ensemble de cette émotion inattendue, de ce simple matin devenu soudain plus grand que nous. Ce jour-là, j’ai été témoin d’une vérité importante : un mot juste, dit au bon moment, peut être un baume qu’on ne soupçonnait pas.
Depuis, je vise à saisir toutes les occasions possibles pour ajouter le soleil que je peux aux moments qui se présentent devant moi. En créant mon village, je choisis un mode de présence au monde. J’ai remarqué que, dans ces petites rencontres, la personne à qui l’on parle apporte parfois, sans le savoir, une clé à une situation qui nous préoccupe ou qui cherche encore à se dire en nous. Elle met de la lumière sur ce qui restait dans l’ombre.
Avez-vous déjà vécu ce genre d’expérience ? Avez-vous ces moments ou ces endroits qui nourrissent votre sentiment de bien-être, là où vous vivez ou là où vous vous trouvez ? Peut-être un café, une librairie, un marché, un chemin précis, ou même une voix familière rencontrée au détour d’une rue.
Ce dernier mois de l’année peut être un moment privilégié pour remercier celles et ceux qui rehaussent notre quotidien, simplement par leur présence.
À vous qui venez de me lire, je vous remercie : vous rendez vivants mes mots.
par Marie Émond, animatrice de l’atelier de spatio-thérapie, qui ouvrira le Symposium de psychogénéalogie le 20 mars 2026 à Lyon, de 9h à midi.
« Dans le silence qui habille nos environnements, se tapissent des traces, des murmures et des secrets que nous ne percevons qu’à demi. Certains attendent patiemment que quelqu’un leur prête une attention nouvelle, d’autres se dévoilent seulement lorsque le regard se fait plus sensible. Je vous accompagnerai à entrer dans cet espace subtil où les lieux parlent, où l’invisible se laisse pressentir, et où ce qui sommeillait depuis longtemps peut enfin se révéler. »Cadeau et invitation aux personnes qui vont participer à l’atelier de ‘spatio-thérapie’, animé par Marie Émond, dès les premiers moments du Symposium en psycho-généalogie, soit le vendredi matin 20 mars 2026, de 9h à midi
Aux personnes inscrites à l’atelier de ‘spatio-thérapie’,
C’est avec joie que je vous invite à débuter l’aventure dès maintenant, par le biais d’un
document que je vous ferai parvenir. Non seulement vous y verrez un aperçu du
déroulement de l’atelier, vous aurez l’opportunité d’énoncer les outils que vous espérez y trouver, poser des questions à l’avance, et partager ce qui vous a interpelé à vous inscrire, pour ne nommer que cela. Riche de ces informations, je pourrai ainsi modeler notre rencontre, avec vos aspirations au coeur des outils qui seront offerts. Il sera même possible de faire une rencontre video au préalable, afin de vous guider à amorcer l’élaboration de votre vision d’un espace de vie en harmonie avec votre essence unique et merveilleuse. Carl Jung disait que “la personne qui regarde vers l’intérieur s’éveille”. À l’image des propos de Jung, en faisant ce passionnant voyage à l’intérieur de nos espaces de vie, c’est aussi un voyage de découvertes en nous que nous ferons. Une belle aventure où se marieront matière et énergie, conscience et créativité, et plus encore. lien d’inscription
Au plaisir de vous rencontrer et de créer ensemble de merveilleux moments !
Marie
1er décembre 2025



